Les collectivités ont une importante opportunité pour se lancer dans cette bataille : la réduction des zones blanches de mobilité. Elles choisissent en ce moment de prendre leurs responsabilités directes ou indirectes. Pami les solutions qu’elles pourraient adopter sur leurs territoires, le concept de TPAD a le vent en poupe (Transport Public A la Demande).
Le Club, le SMTCO, et l’Université de Technologie de Compiègne ont fait plancher des groupes d’étudiants sur 4 semestres pour tirer un bilan des expériences à l’échelon des communes, des communautés de communes, des départements, des régions, avec quelques comparaisons au niveau mondial.
Un guide référentiel est né de ces travaux (une centaine de pages), à l’intention des collectivités, pour les aider à mettre en place leur propre solution de TPAD. Télécharger ici ce court résumé opérationnel : Brochure_TPAD_collectivités
Plus de 200 personnes se sont réunies le 1er juillet 2019 à l’UTC de Compiègne autour du thème : « La diffusion de l’esprit des MaaS, des zones urbanisées vers les territoires moins denses. La naissance d’une MaaS à la française ?”:programme final colloque du 1er juillet 2019
Les comptes-rendus des ateliers et tables rondes seront progressivement publiés dans ce blog. Vous trouverez ici les contributions des acteurs principaux et/ou les commentaires qu’ils ont publiés.
Table ronde N1.……Le rôle de l’esprit des MaaS dans la co-construction de la mobilité à l’échelle des bassins de vie.………….Table 1.
Table ronde N°2
Complémentarité des modes classiques avec les nouveaux modes de mobilité : quelle pertinence de ces combinaisons en fonction des territoires?……….
Le premier résultat de ce colloque a été la présence de la quasi totalité du “monde de la mobilité”.Adcf,Régions de France,GART,CEREMA,”France-Mobilité”,Hauts de France Mobilités, SMTCO,FNTV,UTP,Transdev,Keolis,Ubitransport,Cityway,Kisio,Karos, Alliance des Mobilités),IFSTTAR,UTC,FNAUT,Villes et Territoires Cyclables , AU5V.
Le deuxième résultat est que l’on a pu assister à un alignement des planètes :l’ensemble des acteurs (AOM,Etat,transporteurs, start-up ou licornes ou associations de “nouvelles mobilités”) ont en effet convergé vers une co-construction d’un modèle français de “mobilité servicielle”. Cette convergence avait été amorcée successivement par les Etats Généraux de la Mobilité Durable (2016), puis par les Assises de la Mobilité, (2017)., et enfin par la démarche “French Mobility”, devenue “France-Mobilités”(2018). Mais cette convergence des acteurs, évidente pour les territoires urbains, l’est moins pour les territoires peu denses.
Le thème choisi abordait avec prudence les conditions nécessaires pour faire émerger dans les territoires les moins denses ce qui s’amorce, parfois très vite, dans les métropoles:la montée de “solutions Maas”, à partir d’initiatives privées ou publiques,permettant d’espérer une diminution de l’hégémonie de la voiture-solo.
Les 7 piliers de la sagesse:
Quelques principes initiaux proposés par le club aux co-organisateurs du colloque, ont été , validés, confirmés, illustrés par les intervenants:
1) Il n’est pas question de reproduire en milieux peu denses, en copié-collé, des expériences de MaaS, issues des grandes agglomérations.
2) On cherchera à combiner divers moyens classiques ou plus nouveaux , permettant à certaines “chaînes de mobilité” de concurrencer la voiture-solo (sur tout un trajet AB).
3) Inciter les collectivités locales concernées (et plus particulièrement les régions et les communautés de communes), de travailler ensemble à la construction de solutions pertinentes à l’échelle des “bassins de vie”)
4) Les acteurs de mobilité (entreprises, associations, régies) vont proposer aux AOM des complémentarités entre les modes, ou inversement. Mais tous ensemble devront les tester et les évaluer.
5) L’utilisation sélective des “outils de MaaS” en construction dans les grandes villes du monde, donne une chance de voir les territoires moins denses réussir des agencements de modes de mobilité, moins nombreux certes, mais d’utilisations complexes .
6) Il est vraiment nécessaire de faire un “MaaS à la française”, pour tenir compte de nos spécificités institutionnelles et nos pratiques de management. La bataille à venir, concerne la propriété et l’usage des données de mobilité (nouvelles matières premières de la mobilité de demain). Ceci est valable pour tous les territoires.
7) Les territoires peu denses vont certainement introduire un esprit d’expérimentation dans le domaine de co-habitation entre transporteurs privés et initiatives associatives ou même individuelles. La LOM devrait rendre possible tout celà, et même parfois l’encourager.
Le club ne peut que se réjouir de voir validés ces principes.Nous souhaitons, maintenant , porter ces réflexions de manière plus décentralisée, dans l’ensemble des régions françaises, avec les acteurs de terrain.
Les MaaS (Mobility as a Service), outils de mobilité nés en Scandinavie en 2014, commencent à inspirer les acteurs français.
Dans les zones urbaines denses , on dispose de tout un panel d’outils de mobilité, par exemple des applications sur smartphones, ou des plateformes en évolution rapide. Les acteurs ont surtout à coordonner et optimiser tout cela dans le respect des contraintes financières, sociales et environnementales.
Dans les zones rurales ou péri-urbaines peu denses, des combinaisons locales de quelques types d’outils de mobilité présentent une chance d’écorner l’hégémonie de la voiture-solo. Dans ces zones, ce ne sont pas les MaaS des grandes villes que l’on va appliquer, mais plutôt leur esprit.
Trouver le “mix de mobilités” adapté à chaque territoire rural et périurbain, l’expérimenter, l’évaluer, le modifier, bref le gérer est un objectif qui va dans le sens de la “mobilité courante” (2010) métaphore qui renvoie à l’eau courante, et exprime l’obligation de résultats.
Le but de ce colloque national à l’UTC est de confronter les idées des grands transporteurs et celles des starts-ups émergentes, des élus de terrain et des ONG pour booster l’expérimentation mais aussi la participation des usagers potentiels à leur mobilité.
La participation des pouvoirs publics favorisera la concrétisation d’un “droit à la mobilité” dans l’objectif d’obtenir pour tous et partout la“mobilité courante”.
La réflexion commune des élus, des transporteurs, des start-ups, des chercheurs, des experts et des ONG facilitera la mise en oeuvre des conclusions des “Etats Généraux de la Mobilité Durable”(2016), des “Assises de la Mobilité” (2017), dans l’esprit de la démarche “France-Mobilités” … et ouvrira la voie à des solutions concrètes à court terme.
8 ans après le trophée de l’innovation au salon européen des tranports (catégorie “transports intelligents”), 7 ans après le même trophée au salon international de l’IUTP à Dubaï, le SISMO est toujours en pointe! Il a décroché (janvier 2018) le trophée de l’innovation des Assises de la Mobilité (“French Mobility”), dans la catégorie “approches multimodales”. Le SISMO est co-construit dans le cadre d’un contrat de partenariat public /privé de 12 ans (2010/2022) entre le SMTCO et les entreprises CITYWAY et VIX .
Présentation de l’expérience de l’Oise et de la “mobilité courante” au groupe de travail “intermodalité” des Assises Nationales de la Mobilité.
Le groupe de travail “Intermodalité” des Assises Nationales nous a auditionnés le 23 octobre au ministère. Nous y avons présenté ce power point s’appuyant sur celui des Assises de la Mobilité en Ardèche de juin 2015 ,mais largement actualisé en tenant compte des nouvelles opportunités du SISMO (le MaaS de l’Oise) : l’ interface avec PassNavigo côté STIF et le Pass Pass côté Hauts de france, et le “Mticket”-OISE (sur smartphone).
Certains se demandent les ressemblances et différences entre deux concepts qui véhiculent des idées très voisines.
Le concept de MaaS (“Mobility as a service”) n’est pas plus utopique (ou moins) que celui de la “mobilité courante” . Le concept de Maas est né en scandinavie en 2014. L’un de ses pères, Endre ANGELVIK Vice-Président de RUTER, l’AOM d’OSLO, s’appuie sur la métaphore de l’électricité. La “mobilité courante” née en 2012 ,s’appuie sur la métaphore de l’eau courante.
La MaaS vient d’expériences de grandes Villes . La “mobilité courante” vient d’expériences sur des terrains plus divers comme le département mi-rural,mi-urbain de l’Oise (Oise-Mobilité) ou quelques Région..La MaaS, à l’aide des nouvelles technologies de communication , vise l’optimisation d’un “mix de mobilités” . Elle envisage, maintenant de se répandre dans les territoires moins denses. La “mobilité courante” s’appuye sur les besoins des usagers potentiels (tout le monde). Allant dans le sens du “droit à la mobilité” elle inclut …la mobilité “inclusive”.La métaphore rappelle une “obligation de résultats”.
voir l ‘article du monde.fr du 8 dec 2017: “MaaS à Oslo”
Proposition du Club National pour la “Mobilité Courante” publiée sur les plate-formes des Assises de la Mobilité et sur les réseaux sociaux:
Nous proposons que les acteurs au niveau national et/ou territorial, en même temps qu’ils surveillent de près l’évolution des expériences étrangères en cours , se lancent dans des expérimentations coordonnées.
Bien entendu il est nécessaire de mettre en place une co-construction avec les professionnels mais aussi les citoyens (usagers pour certains, potentiels usagers pour la plupart).
L’instance de coordination, d’évaluation , de diffusion des bonnes pratiques, de critique , et propositions d’amélioration des moins bonnes pourrait être l’A.F.I.M.B.(Agence Française pour l’Information Multimodale et la Billettique).
Cela n’est pas une mode mais la seule chance de compétitivité de “chaînes de mobilité” par rapport à la voiture-solo “de tout A à tout B”.
Saluons cette importante initiative de six grandes associations nationales regroupant des usagers, des professionnels et des collectivités : FNAUT, FNTV, GART, Régions de France, TDie et UTP.
Leur démarche est en 3 étapes:
Un questionnaire concernant la problématique de la “mobilité durable” a été diffusé à tout le “monde de la mobilité” (réponse jusqu’au 31 août 2016) . Le club national pour la “mobilité courante” a répondu sur les sujets de sa compétence (information des voyageurs, intermodalité, nouvelles offres de mobilité en complémentarité avec l’existant, cas particulier des zones peu denses). Vous trouverez les réponses du club à ce questionnaire ici : réponses egmd_pour Club.
Un grand débat national est lancé avec des réunions pluri-régionales, autour des réponses au questionnaire, avec le même canevas pour toutes les réunions. Voir le lien http://www.etatsgenerauxdelamobilite.fr/ Les membres du club, mais aussi tous ceux qui portent de l’intérêt à la “mobilité courante” ont vocation à y participer activement.
Une restitution nationale qui aura lieu en janvier 2017.
Chacun des participants à ce grand débat national s’emparera des analyses et propositions faites. Pour sa part le Club National pour la “Mobilité Courante”le fera, dans les domaines de sa compétence, pour la suite de son action. Cela pourra alimenter, en partie, son colloque national prévu à l’automne 2007 .
Les 6 villes des Etats généraux de la mobilité durable
Création de la chaire « Mobilité intelligente et dynamiques territoriales » à l’UTC de Compiègne au 1er novembre 2016. L’Université de Technologie de Compiègne (UTC) fait partie, avec les entreprises de transport et leurs fédérations , des membres fondateurs du Club National Pour la “Mobilité Courante”. L’UTC a d’ailleurs montré sa volonté de s’impliquer dans la “mobilité intelligente”, la “mobilité connectée”, les nouvelles formes de mobilité : inter-, multi-, pluri-, trans- modalité… , bref, tout ce qui concourt a la “mobilité courante”.
L’UTC abrite maintenant le siège social du Club national pour la mobilité courante en nous mettant à disposition un bureau au Centre de Recherches, au département de Génie des Systèmes Urbains.
Une importante concrétisation de cette orientation assez nouvelle de l’UTC (qui participe déjà au pôle de compétitivité i-Trans) est la création d’une chaire “mobilité intelligente”. Son financement est assuré par la Région et l’Union Européenne. Voir le profil de la chaire profil chaire MIDT UTC
L’UTC a proposé à notre club de participer à l’ensemble de la démarche (profil, audition, jury). Nous y avons associé le monde professionnel (Claude Faucher, directeur Général de l’U.T.P. représenté au jury final par Anne Meyer).
Cristina Pronello.
Parmi dix candidats internationaux de très haut niveau, c’est Madame Cristina Pronello, Professeur au Politecnico di Torino, et anciennement professeur à l’université Louis Lumière de Lyon 2, qui a été sélectionnée.
Ce blog sera bien sûr un moyen parmi d’autres pour entretenir un dialogue entre elle, son équipe et vous même …
Parution de l’article “Les territoires ruraux et périurbains, terres d’innovation pour la mobilité durable” de la Fabrique Ecologique. Cette note est issue des travaux du groupe de travail animé par Marc Fontanès. Le Club national pour la “mobilité courante” a participé à ces travaux par son président Francois Ferrieux et par Olivier Paul-Dubois-Taine. L’implication du Club dans la problématique de la gouvernance des mobilités y est reconnue (page 49 et note 96). Les expériences du SMTCO et du SMIRT sont également signalées (page 46 et 49, ainsi que note 91.)
Marc Fontanès, président du groupe de travail Mobilité à la Fabrique Ecologique.